Radio FM: Les quotas francophones
Publié : lun. nov. 08, 2010 2:26 pm
Suite à un thread provenant du forum de RadioRéveil, j'apporte cette discussion ici pour avoir votre opinion.
L'émission J.E. du 5 novembre (Disponible au 900 sur Illico Sur Demande ou en ligne à l'adresse ci-dessous) fait référence aux quotas de musique francophone non respectée. Adresse du reportage vidéo:
http://tva.canoe.ca/cgi-bin/player/play ... height=306
Depuis les années 80, les radios commerciales sont obligés de diffuser 65% de musique francophone durant leur journée. Ce qui est ÉNORME. Dans ce temps-là, le but était de faire la promotion de la musique québécoise, promouvoir la vente de disques et de vous pondre un gala de l'ADISQ à tous les ans. J'ai un problème avec le reportage qui oublie la réalité d'aujourd'hui.
Devant l'internet, MySpace, Youtube, les lecteurs MP3, et les radios anglophones qui ont aucune obligation de quotas francophones, les radios ont un style prédéfini et tentent de rejoindre un public cible, sinon ils perdent les auditeurs et ont des pertes de profits. En réalité, le monde écoute la radio le matin, durant la journée pendant le travail, dans le traffic en revenant à la maison. Passé 18h, c'est la télévision. Les radios mettent des hits à 18h pour rejoindre un public plus jeune. Passé 20h, oubliez ça, y a pas assez d'auditeurs, alors les radios en profitent pour passer toute leur stock francophone pour atteindre le quota. Ceux qui travaillent de soir vont changer la station à Virgin Radio, CHOM, The Buzz, n'importe quelle station anglophone ou un CD/mp3.
Le reportage échoue sur plusieurs points:
- Un interview avec Jean-Pierre Coallier dans le studio de CJPX, Radio-Classique. Lui, il profite d'une exemption parce que la musique classique n'est pas vocale, donc pas de quota de musique français lui est imposé. FAIL.
- Fred Pellerin avec son album Silence est donné comme exemple. Heille ciboire, c'est de la musique acoustique pis c'est plate à mort pour l'auditoire de CKOI et CKMF. Réveillez calisse! Ayez au moins un produit de QUALITÉ pour un auditoire cible. R'gardez, si chu un producteur indépendant de films XXX, est-ce que je vais approcher Vrak TV pour passer mon stock? Non. Même chose en musique.
- Les montages musicaux sont trop utilisés. Un montage anglophone va compter pour une seule chanson anglo alors que dans un montage francophone, chaque toune de 2 minutes sera inscrite au registre. C'est ben normal, les quotas sont trop élevés!
Les radios NRJ de Montréal, Québec et Sherbrooke à la fin des années 80 avaient un format "dance music" inscrit dans les papiers de leur licence du CRTC. Bien que les temps ont changé, la production du dance music au Québec est très très minimale depuis la fermeture de Numuzik Inc. à la fin des années 90. Mais encore là, même s'il y a des tounes provenant du Québec, ce sont des chansons en anglais et ça compte pour RIEN auprès de l'ADISQ.
Les radios québécoises devraient s'unir et proposer de baisser le quota à 40% comme en France et en échange de jouer franc jeu avec les montages. L'ADISQ devrait reviser ses critères sur la provenance et non sur la langue. Un groupe comme Chromeo ou un artiste comme Max Graham, tous deux originaires de Montréal, devraient avoir leur chance de jouer sur les radios, mais c'est impossible puisque leurs chansons ne sont pas en français. Bon, il y a un petit côté négatif, ça va peut-être encourager Tycoon à pondre d'autres covers de merde comme Americano de Marco Callieri, pis l'originale jouera pas pantoute sur les ondes...
Le système est à revoir. Qu'en pensez-vous?
Que diriez-vous si la fin de semaine prochaine, NRJ est forcé d'annuler Samedi 4.0 (Julien Ricard et Vito V) et de remplacer les 4 heures par de la musique acoustique francophone comme Fred Pellerin ?
L'émission J.E. du 5 novembre (Disponible au 900 sur Illico Sur Demande ou en ligne à l'adresse ci-dessous) fait référence aux quotas de musique francophone non respectée. Adresse du reportage vidéo:
http://tva.canoe.ca/cgi-bin/player/play ... height=306
Depuis les années 80, les radios commerciales sont obligés de diffuser 65% de musique francophone durant leur journée. Ce qui est ÉNORME. Dans ce temps-là, le but était de faire la promotion de la musique québécoise, promouvoir la vente de disques et de vous pondre un gala de l'ADISQ à tous les ans. J'ai un problème avec le reportage qui oublie la réalité d'aujourd'hui.
Devant l'internet, MySpace, Youtube, les lecteurs MP3, et les radios anglophones qui ont aucune obligation de quotas francophones, les radios ont un style prédéfini et tentent de rejoindre un public cible, sinon ils perdent les auditeurs et ont des pertes de profits. En réalité, le monde écoute la radio le matin, durant la journée pendant le travail, dans le traffic en revenant à la maison. Passé 18h, c'est la télévision. Les radios mettent des hits à 18h pour rejoindre un public plus jeune. Passé 20h, oubliez ça, y a pas assez d'auditeurs, alors les radios en profitent pour passer toute leur stock francophone pour atteindre le quota. Ceux qui travaillent de soir vont changer la station à Virgin Radio, CHOM, The Buzz, n'importe quelle station anglophone ou un CD/mp3.
Le reportage échoue sur plusieurs points:
- Un interview avec Jean-Pierre Coallier dans le studio de CJPX, Radio-Classique. Lui, il profite d'une exemption parce que la musique classique n'est pas vocale, donc pas de quota de musique français lui est imposé. FAIL.
- Fred Pellerin avec son album Silence est donné comme exemple. Heille ciboire, c'est de la musique acoustique pis c'est plate à mort pour l'auditoire de CKOI et CKMF. Réveillez calisse! Ayez au moins un produit de QUALITÉ pour un auditoire cible. R'gardez, si chu un producteur indépendant de films XXX, est-ce que je vais approcher Vrak TV pour passer mon stock? Non. Même chose en musique.
- Les montages musicaux sont trop utilisés. Un montage anglophone va compter pour une seule chanson anglo alors que dans un montage francophone, chaque toune de 2 minutes sera inscrite au registre. C'est ben normal, les quotas sont trop élevés!
Les radios NRJ de Montréal, Québec et Sherbrooke à la fin des années 80 avaient un format "dance music" inscrit dans les papiers de leur licence du CRTC. Bien que les temps ont changé, la production du dance music au Québec est très très minimale depuis la fermeture de Numuzik Inc. à la fin des années 90. Mais encore là, même s'il y a des tounes provenant du Québec, ce sont des chansons en anglais et ça compte pour RIEN auprès de l'ADISQ.
Les radios québécoises devraient s'unir et proposer de baisser le quota à 40% comme en France et en échange de jouer franc jeu avec les montages. L'ADISQ devrait reviser ses critères sur la provenance et non sur la langue. Un groupe comme Chromeo ou un artiste comme Max Graham, tous deux originaires de Montréal, devraient avoir leur chance de jouer sur les radios, mais c'est impossible puisque leurs chansons ne sont pas en français. Bon, il y a un petit côté négatif, ça va peut-être encourager Tycoon à pondre d'autres covers de merde comme Americano de Marco Callieri, pis l'originale jouera pas pantoute sur les ondes...
Le système est à revoir. Qu'en pensez-vous?
Que diriez-vous si la fin de semaine prochaine, NRJ est forcé d'annuler Samedi 4.0 (Julien Ricard et Vito V) et de remplacer les 4 heures par de la musique acoustique francophone comme Fred Pellerin ?